Quand Jean XXIII convoqua le Concile de Vatican II, il utilisa l’expression italienne très typique d’Aggiornamento, qui voulait signifier une mise à jour, une remise à l’heure, une rénovation, conçue d’une manière positive et dynamique. Il était conscient que l’Église allait affronter un monde nouveau, et qu’elle devait y faire face pour lui présenter le message du Christ. C’était vrai en particulier de la vie consacrée sous toutes ses formes. Il y avait certainement bien des choses à mettre au point en ce domaine, sans cependant se renier soi-même. Pour la Sainte-Famille, étant donné tout ce que nous avons vu, le Concile pouvait présenter bien des avantages. Il pouvait accélérer un mouvement de réflexion précédemment amorcé, et contribuer à redonner à la communauté le sens profond de son être.

Un problème se pose cependant ici. Il est toujours difficile d’analyser des événements qui sont encore proches de nous. Cependant, cette étude est facilitée, en quelque sorte, par une certaine accélération de l’histoire. Les années 1960/1970 sont, à la fois très voisines, et déjà assez lointaines. Nous entrons maintenant dans un autre monde. Cela crée ainsi une certaine distance qui peut permettre au moins une première étude dans des conditions de recul relatif.